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Provence Les producteurs de salades continuent de bloquer les expéditions

Les producteurs de salades, qui ont bloqué jeudi les accès au Marché d'intérêt national (MIN) de Châteaurenard pour protester contre le faible prix d'achat de leurs salades et les marges de la grande distribution, ont décidé de poursuivre leur mouvement jusqu'à lundi, a déclaré à l'AFP un de leur représentant.

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"Nous allons continuer à bloquer le MIN et les routes", a déclaré Serge Mistral, secrétaire général de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) des Bouches-du-Rhône. Une négociation avec les centrales d'achat de la grande distribution, dans l'après-midi, s'est transformée en une réunion avec les seuls grossistes, a expliqué M. Mistral. Et ces derniers "ont proposé un prix en dessous de ce que l'on réclamait", a précisé M. Mistral.

Selon le président du syndicat des "belles salades de Provence", Rémy Roux, les producteurs du Sud-Est n'obtiennent pour leurs batavias et laitues que 15 à 20 centimes d'euros "depuis trois semaines", alors qu'elles sont vendues de 1 à 1,50 euro en grande surface. "Il faut que les marges faites sur nos produits (par la grande distribution, ndlr) fassent l'objet d'une répartition équitable entre les différents opérateurs de la filière salade", a ajouté M. Roux, également membre du bureau de la FDSEA des Bouches-du-Rhône. Les producteurs provençaux, qui mettent en cause la concurrence de pays comme l'Espagne, de l'Italie ou du Portugal, ont lancé leur mouvement mercredi, cessant de couper les salades et occupant le MIN de Châteaurenard, l'un des plus importants d'Europe.

Ils bloquent depuis l'expédition de leur production qui représente 80% du marché français, contrôlant les camions au départ. Jeudi matin, ils ont organisé une barrage filtrant à l'entrée de l'autoroute A7, stoppant les camions transportant des salades et renversant leurs cargaisons. Ce barrage a été levé à la mi-journée, a précisé M. Mistral.

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